dimanche 18 août 2019

Miami et ses keys


Il est 13 h, nous sommes au centre commercial mais le cœur n’est plus aux affaires. Nos amis arrivent dans 3 heures et nous n’avons de cesse d’y penser. Nous suivons le tracker, l’avion est à l’heure Yes ! Corsair c’est quand même autre chose que la SNCF ! (coucou steph).
Il est maintenant 15 h  « il est l’hor mon seignor, l’hor de se retrouver ! » comme dirait Yves Montand. Et c’est avec émotion que nous imaginons les effusions de ces retrouvailles : Yann et Stéphane courant l’un vers l’autre dans le hall E de l’aéroport tels Vic Berreton et Matthieu dans la BOUM ! « Dreams are my reality … »
Mais, soudain, un bruit strident résonne et nous sort de ce rêve : Tonnerre de Zeus ! (coucou Capitaine Haddock)  Un orage ! Le tonnerre gronde de plus en plus fort, les arbres se plient, les éclairs fendent le ciel, la pluie diluvienne s’abat sur nous comme pour nous retenir. Mais nous ne lâchons rien et bravons une nouvelle fois « Mauviette ». C’est mouillés et excités (je ne veux pas t’entendre David Melun !) que nous arrivons au terminal E. On jette un petit coup d’œil confiant sur le tableau d’affichage, histoire de s’assurer qu’il est bien « on time » et là, un autre coup de tonnerre : « Delayed » !! What does that mean ? Au bout de 30 mins sans aucune nouvelle, nous commençons à nous inquiéter, cette indication n’apparaît que pour cet avion. Et c’est là que nous repensons à l’orage qui a sévi au moment même de l’atterrissage. L’inquiétude monte, nous comprenons que quelque chose s’est passée … Les minutes passent sans que nous n’ayons aucune nouvelle de la compagnie. Puis nous recevons un message de Stéphane « nous avons atterri à Fort Lauderdale du fait de l’orage ». Fort Lauderdale est une ville située à 40 km de Miami. Nous aurions pu aller les chercher mais impossible pour la famille Richard de sortir de l’avion. Celui-ci doit repartir pour atterrir comme prévu à Miami. « Nous devrions redécoller dans 20 mins ». 3 heures après !!! Appelez-moi le commandant ! Ils n’avaient toujours pas bougé et étaient bloqués dans l’avion ! Finalement j’opte pour la SNCF ! Et ce n’est que 6 heures plus tard que nous recevons un nouveau message « c’est bon on arrive dans qq minutes » et là, alors que nous avions retrouvé légèreté, un minibus nous emboutit !! Je dois dire qu’à ce moment après 6 h d’attente on n’avait pas très envie de rédiger un constat en anglais qui plus est !! Nous descendons de la voiture et voyons immédiatement la portière avant du minibus enfoncée … nous regardons alors notre véhicule sans grand espoir et ouf juste une égratignure sur le parechoc ! Cherry on the cake : le gars (soit dit en passant un Uber) n’a pas voulu faire de constat, yes !

Et l’inouï, l’impensable, l’incroyable, le surréalisme, se produit : nous retrouvons la famille Richard ! La joie de se retrouver est telle que nous oublions immédiatement ces petits désagréments de voyage J



Et hop ! Tout le monde dans le bus, à nous les Keys !!

Première nuit dirons-nous chaotique pour Yann et moi qui avons l’immense joie de partager la chambre avec le couple Richard. Le mot joie est ici utilisé à titre sarcastique car il suffit de dormir avec Stéphane pour comprendre qu’il bosse à la SCNF : il ronfle comme une vraie locomotive !! Impossible de dormir !

C’est néanmoins en forme que nous partons pour notre 1ère séance de snorkling à Key Largo : un moment inoubliable, une mer transparente, des poissons de toutes les couleurs, un corail magnifique … Nous en prenons plein les yeux et également plein les bras car le courant n’est pas en reste, hein Valou ? !
Alors on ne sait pas ce qui se passe avec notre fille aînée mais elle fait des films de 4 secondes !!




Le Yannou ne veut plus sortir ... L'appel du grand bleu ...


Nous arrivons maintenant à Islamorada où l’hôtel met à notre disposition des canoes, paddles … Allez c’est parti pour un petit tour :




Pour finir la soirée, rien de tel qu’un petit loup garou … Quelle poilade !! Il se dit que j’aurais en tant que maître du jeu donné une mauvaise indication à Yannou, la sorcière qui de ce fait a ressuscité un loup garou et surtout perdu un pari avec une citoyenne alias Anaïs. C’est décidé Yannou devra faire le tour du stade de base ball en dansant et en criant au match des Marlins … La vérité c’est que Yannou a les yeux qui birent et qu’il a mal compris mon indication !



Deuxième nuit : la Valou installe non pas une barrière de corail mais une barrière d’oreillers dans le lit conjugal, couche le Stéphane sur le côté (soit disant qu’il ne ronfle pas quand il dort sur le côté … Mouais …). 10 mins après « Ron pi Ron Pi …. ». 30 mins après, le Yannou se saisit d’un oreiller et frappe Stéphane à plusieurs reprises, de mon côté je siffle comme le grand Louis m’a appris mais rien n’y fait … Sur le coup de 2 heures du matin, je vois le Yannou se lever, prendre la couette et 2 oreillers et part se coucher dans la baignoire qui mesure 1.30 m !! Vrai de vrai !! Il nous avait déjà fait çà avec Josette (tant pis je balance mais Josette c’est vrai que tu ronfles ! ).
Et voilà le lit de fortune de Yannou ;




Aahhh il était penaud le petit Richard au réveil quand il a vu son grand ami réduit à dormir dans cette toute petite baignoire !!

Nous arrivons maintenant à Key West, ville unique qui restera notre coup cœur floridien avec ses maisons en bois et qui nous plonge dans l’univers d’Ernest Hemingway et de Tennessee William.



Nous devons maintenant rejoindre notre logement : pour la petite histoire comme nous n’avions pas assez d’imprévus comme cela, nous avons reçu un message de Booking nous indiquant que notre hôtel devait subir des travaux et qu’il n’était plus disponible … Rebelote ! Sans déconner … « J’en peux plus Bernard » (coucou Josiane Balasko). Comme dirait Nietzche « ce qui ne tue pas rend plus fort » … c’est sûr … ! Nous voilà repartis avec un opérateur de booking pour nous reloger et je dois dire que c’est une happy end puisque nous avons été surclassés ! On ne pouvait pas être mieux installé en plein centre key west ! 3 logements et chambres séparées : Steph tu peux ronfler à gogo et  dormir sur le dos !!

Nous finissons la journée dans notre resto préféré où nous agrafons à chacun de nos passages un billet d’un dollar … Nous n’avons pas retrouvé le nôtre les Melun et Lemaitre … Je ne vois qu’une solution, faut qu’on y retourne !!




Nous partons à la découverte ou plutôt redécouverte de Key West et nous arrêtons sur la fameuse place de Mallory Square. Et alors se produit un moment rare dans la vie d’un pêcheur comme dans celle  de touristes que nous sommes. Nous assistons à un combat en direct messieurs dames, entre le pêcheur et un requin de plus d’1,5 m !! Après 20 mins de lutte, le requin épuisé se rend … Bien sûr, le pécheur le relâchera et c’est ainsi que nous avons caressé un requin !!



  

Rien de tel pour s’en remettre qu’un petit cocktail Ananas / Coco  et une petite baignade notre piscine quasi privatisée ! Parfois, çà a du bon la privatisation !!



  
Il est l’heure maintenant de partir à une soirée surprise !! Le coach de Softball (Luis) et sa famille sont également en vacances à Key West et nous ont invités à dîner … Hum … Un dîner pas comme les autres … Un dîner atelier de cuisine ! Gloria (la esposa de Luis, je suis trilingue vous l’aurez compris !) est d’origine péruvienne et a proposé que l’on concocte tous ensemble un plat typique péruvien ! Chacun avait une tâche et nous sommes passés en quelques minutes du statut de touristes à celui de commis ! Et autant vous dire que voir Alex faire des frites dans une poêle est comment dire … « poêlant !! ». C’est-à-dire qu’il faut beaucoup de patience … hi hi !



Un moment de partage inoubliable, plat succulent et une ambiance latina ! La bonne humeur est le maître mot de la soirée et nous parlons de tout et de rien mais surtout d’animaux. Car il faut dire que si je suis trilingue Valou parle quant à elle l’animal couramment ! Vous prenez un chien, un chat, un requin qu’importe … Elle communique, elle joue, elle câline et j’en passe … Mais que s’est-il passé Stéphane ? A quel moment a-t-elle basculé ? ah ah ah !
Bref donc nous parlons respectivement de nos pets, nos animaux de compagnie et là Gloria pose LA question de la soirée : « what’s the name of your cat  ? » et Stéphane de répondre « Mousse » « why ? » demande Gloria, « because Chat mousse » répond Stéphane !!! Les 4 français rigolent et les 2 américains s’interrogent … Nous voilà partis dans une explication qui m’a semblé durer des heures … Yann donne l’illustration de la dernière chance : c’est comme si vous appeliez votre chat « Women » car « cat women » ! On pense qu’ils ont enfin compris le jeu de mot et là c’en fût trop pour nos zygomatiques les filles du coach disent à leurs parents « aaaaah mais c’est parce que mousse n’a pas la même signification en français qu’en anglais » alors que si !!!! Nous comprenons qu’ils n’ont rien compris ! Nous ressentons tous les 4 un fou rire nerveux monter, monter et que nous ne pouvons laisser éclater sous peine d’être mal interprété …  La température de nos corps montent (David je ne veux pas t’entendre !), nos regards s’évitent, nous maintenons tant bien que mal nos fou rires au niveau des abdos, pas facile pour le Yannou (hi hi !) et c’est ainsi que nous avons inventé messieurs dames le fou rire du ventriloque !! Cha pristi c’était chaud quand même !! (çà c’est une blague à la Lemaitre).
Nous immortalisons ce moment de joie ! Steph et Valou vous avez dû faire bonne impression : Gloria et Luis espèrent que maintenant ils sont également vos amis !! çà c’est grâce à nos amis les bêtes … Allain Bougrain Dubourg avait raison !


















 Sur le retour, nous nous repassons la soirée et rions enfin à gorge grande ouverte (David …)

C'est la dernière journée à Key West et nous optons pour une journée de rêve : les enfants partent en catamaran pour la journée faire du jet ski, parasailing, bouée tractée et autres jeux nautiques à gogo et nous profitons d'une plage presque privée conseillée par notre maître d'hôtel ...
Ce fut vraiment une journée de rêve pour tous ! Aucun nuage, aucun ronflement, aucun retard, aucun  accident, aucune annulation d'hôtel rien d'autre que le paradis sur sable et sur eau ...

Bouée tractée :



Parasailing des gars :


Parasailing des filles : écoutez ce que dit Ana à la fin de la vidéo trop drôle !


Jet ski : on sent que Charlotte maîtrise ...














Petite sieste sur le catamaran : la vie est dure ...





 Nous repartons maintenant pour Miami et parcourons avec curiosité, admiration et plaisir le parc de Winwood où le street art est à faire pâlir non pas les marquis de sade mais les artistes de saie.
C’est fou la diversité des œuvres que l’on y trouve, diversité des matériaux, des techniques, des messages de l’auteur …


















Nous en prenons plein les yeux et Yann les fouilles ... (David ….)



Quel serait un voyage aux USA sans un match de base ball ?? Let’s Go Marlins Let’s Go !! A peine installés dans le stade que nous assistons à 2 home run de suite !! ( pour ceux qui ne connaissent pas c’est quand un joueur envoie la balle tellement loin qu’il a le temps de faire tout le tour du terrain et de marquer le point). Et pour les Marlins !! Autant vous dire qu’on est fous !! Surtout Yann qui doit respecter son pari !!! Enjoy ! çà c'est du lourd !







Autre lieu que nous ne pouvons pas manquer : Miami Beach !! L’avantage est qu’on n’est jamais déçu : eau cristalline et chaude, le bonheur est dans la mer pas dans le pré !




















Les vacances s’achèvent au point même où notre aventure a commencé en août 2010, ce voyage a été l’occasion de nous rappeler aux bons souvenirs et de nous en créer de nouveaux.

La vie est faite de rencontres, de découvertes et surtout de partage.

Et si c’était à refaire ... Nous emprunterions le même chemin : Le villaret, l'Eséo, la fac du Mans, Sargé, Saint Sorlin, le collège Maroc, la SAIM, la Floride pour vous y rencontrer.

Bonnes fin de vacances à tous, on se retrouve autour d’un coca ! Ah non Yannou a arrêté ! Overdose aux USA ! On l’aura eu !




mercredi 14 août 2019

Hollywood Beach


Nous quittons Siesta Beach dont nous garderons un doux souvenir ; aussi doux que son sable, le mouvement de ses vagues sur nos hanches ou encore la tiédeur de son eau.

Loin de ce lieu paradisiaque, nous arrivons aux portes d’un autre paradis : celui des « grands magasins » dont parlait déjà Emile Zola. Un paradis tout artificiel celui-là mais tout aussi plaisant sur une courte durée du moins, il faut bien le concéder !

Nous dépassons d’un pas allègre la première porte de l’échoppe de Tomy H déjà très prometteuse …


Nous poursuivons ce parcours initiatique du touriste en recherche de bonnes affaires que nous ferons avec certitude !

Le bilan de la journée est positif du moins pour le moral, un peu moins pour notre bourse. Mais … « Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse » disait Alfred de Musset, notre arrière arrière grand père (et oui ! çà c’est de la croustille ! Quel dommage qu’il n’ait pas reconnu son fils, nous serions riches et dépenserions encore plus dans les grands magasins !!)


Nous sommes maintenant à l’approche de notre nouveau lieu de Villégiature mais voilà que notre chauffeur ne suit pas le GPS … Hum hum … Et c’est à l’approche du lycée dans lequel Charlotte et Yann ont travaillé que « tout s’éclaircit dans mon esprit » (Coucou Louis De Funès dans Oscar, coucou Laurette, Lolo et Romu). Que de souvenirs … Nouvelle madeleine de Proust : assurément oui !


Dès le lendemain, nous retrouvons justement la principale du Lycée qui nous a gentiment invités, quelles belles retrouvailles ! Yann en profite pour prendre un cours de cueillette de mangues, pas facile, facile …
Initiation à la cueillette de Mangues :

















Puis nous partons retrouver Briana leur fille et ex élève de Yann dans sa résidence étudiante, elle est aujourd’hui étudiante en médecine, sa réussite elle la doit à son prof de maths de lycée pour sûr !

Yann retrouve également Alex son fils qu’il a battu au ping pong après un pari des plus osé : « se faire livrer par sa mère un menu Best of Mac Bacon en classe », règle number one : ne jamais parier avec Yann, je l’ai appris à mes dépens ! Les élèves s’en rappellent encore !  

Mais au fait, je ne vous ai pas montré la vue de notre appartement de vacances qui vaut le coup d’œil. Yann rêvait un jour de s’endormir sous le bruit des vagues et de se réveiller face à l’océan, c’est chose faite !



Notre résidence est des plus agréable, fort bien équipée et ses infrastructures juste parfaites. Nous savons que nous passerons une belle semaine agrémentée de jeux de plages, baignades, piscine, matchs de ping-pong et rencontres de billard. Le tout à Hollywood beach, notre plage préférée : nous allons revenir avec un pack entier de madeleines de Proust à l’image de nos retours de Limoges lorsque revenons avec un pack de madeleines « bijou », des comestibles celles-là ! (coucou p’tite Laure).

Un petit bijou, Romane jouant au billard !





Mais ces madeleines ne sont rien à côté de celles de nos retrouvailles avec nos amis dont nous savourons chaque instant : Charlotte retrouve son coach de softball et sa famille comme s’ils s’étaient quittés après le match de la veille ! Et nous nous plaisons à comparer les sociétés dans lesquelles nous évoluons chacun de notre côté et dont les cultures bien que toutes deux occidentales sont si différentes.


En parlant de culture, c’est avec un immense plaisir que nous retrouvons nos amis colombiens le temps d’une soirée, les plaisanteries fusent en français, en espagnol, en anglais … Qui a dit que la langue était une barrière ? L’homme n’a pas besoin de parler le même langage pour se comprendre et s’apprécier. Pour sûr, l’une de nos plus belles soirées des vacances ! Et nous revenons les cœurs battants et légers alors que nous venons d’engloutir un repas gargantuesque voire obelixesque ! Comme dirait Asterix « Il semblerait qu'Amora, déesse de la moutarde, soit montée au nez des autres dieux ! » !


Nous nous quittons en nous jurant de nous retrouver rapidement sur quelque continent que ce soit : Amérique, Europe ou même Asie ! et oui ils projettent comme nous d’aller au Japon l'année prochaine ! Dis moi pas qu’c’est pas vrai !

Une autre rencontre imprévue celle-là : nous sommes jeudi 1 er août( bon anniv Titou !) et Marius reçoit un snap d’une jeune suédoise : « Marius, je ne sais pas si tu te rappelles de moi, nous étions dans le même centre de vacances en Croatie, j’ai vu que vous étiez en Floride, moi aussi ! »

Et le Marius qui ne manque pas une occasion de passer un petit moment avec une jolie fille l’invite à passer l’après-midi avec nous ! Et voilà le travail ! « il l’a emballée ! Il m’épate, il m’épate, il m’épate ! » Ah ah ! (coucou Louis dans le corniaud), d’ici là qu’elle fasse un portrait de lui, sait-on jamais ….


Une dernière rencontre nous attend mais pas des moindres : la famille Richard atterrit dans quelques heures !
Allez, on se retrouve à l’aéroport de Miami pour partager avec vous nos retrouvailles !













samedi 27 juillet 2019

Siesta Beach ... Siesta tout court




Nous nous arrêtons au sud de Washington pour y passer la nuit en espérant que l’accueil de l’hôtel est bien ouvert  … Une charmante hôtesse pour le plaisir de Yann nous accueille avec son plus grand sourire, la roue tournerait-elle ? Espoir vite déchu lorsqu’elle nous annonce que la piscine est fermée et que nous découvrons la chambre meublée de 2 lits doubles de petite taille (alors qu’aux USA la grande majorité des hôtels offrent des king size), nous ne pouvons donc pas dormir à 3 dans l’un des lits. Bref nous avons réservé pour 5 adultes et nous voilà avec 4 couchages sans possibilité d’extrabed. « Je vais lui faire ravaler son sourire à l’autre, aux 4 coins de Washington qu’on va la retrouver éparpillée par petits bouts façon puzzle, elle va voir qui c’est Nadia » comme dirait Bernard Blier. Mais la vie n’est pas un film et en bonne mère et épouse que je suis, j’ai dormi à même le sol avec pour seul matelas une couette et pour table de nuit une valise ornée d’un petit verre d’eau du robinet au cas où la soif me prendrait dans la nuit noire …


Il est 7 h du matin nous sommes partis pour au moins 18 heures de route enfin surtout Yann ! A peine installés dans la voiture que tous les 4 nous reprenons nos rêves là où ils s’étaient arrêtés … C’est à 1 h 00 du matin que nous ouvrons les yeux et découvrons notre belle villa de vacances. « C’est passé vite le trajet » pense-je, "quel repos, ces 18 h de silence ! Je ne les ai pas vues passer »  pense yannou !! Pff comme si je parlais beaucoup ...  et c’est avec une excitation non dissimulée que nous ouvrons la porte d’entrée impatients de visiter les lieux ! Je vous laisse découvrir en direct live messieurs dames :






Et alors le must du must !!  Des lampes chauffantes juste à la sortie de la douche, pas besoin de serviettes, « c’est énooorme ! » comme dirait Fabrice Luccini.



Le lendemain nous nous précipitons à la plage, la plus belle plage des USA paraît-il … Déjà le sable est prometteur et sa douceur ne laisse pas indifférents nos pieds que nous avons libérés de nos chaussettes, baskets et autres sandales … Nous pourrions passer des heures à fouler ce sable dont la parfaite température n’est pas sans rappeler les pierres chauffantes utilisées dans les salons de massage. Mais l’appel de la mer est plus fort que ce massage plantaire et nous nous installons tels de bons américains avec nos chaises de plages et nos parasols.

Imagem








A peine la dernière chaise installée, que se produit l’imprévisible !! Une amie de Charlotte qui plus est ex élève de Yann, se présente à nous ! Comment est-il possible de rencontrer une copine du Mans à Siesta Beach ? !! Nous immortalisons tout de suite le moment et dans l’excitation, les filles montent les marches du Lifeguard et demandent à être prises en photo à ses côtés ! Sa réaction dépasse alors leurs espérances et elles redescendent les marches avec l’instagram et le numéro de téléphone du Lifeguard dénommé Nathan … Après « A nous les petites anglaises !  », « A nous les petites françaises ! » !  Aaaah ! Les hommes … (coucou Michel Houellebecq dont je ne citerai pas les mots,  ce blog étant pour tout public !).



Nous coulons des jours heureux et prenons le temps de ne rien faire, à l’ombre des palmiers ornant la terrasse. Enfin, nous profitons … Les bruits de Timesquare se sont tus, les bavardages des élèves estompés, les consignes des profs sur le tableau effacées, alors c’est donc cela la plénitude ? Hum … c’est vrai que c’est pas mal (merci André Comte Sponville).

Une petite pensée pour notre Charlotte qui ne ressentira pas cet été ce sentiment de plénitude, travail oblige … P …  de prépa ! Bon, on peut dire que c’est un peu les vacances quand même : elle ne travaille que 8 h / jour contre 12 habituellement ! Yann toujours solidaire l’accompagne, le labeur est moins douloureux à 2 : « prenez de la peine » disait la Fontaine, Mouais …Même au petit dej ça bosse …


Selon André, nous ne vivons ces moments de plénitude que très rarement et ils sont de courte durée ! CQFD : la tempête s’abat à nouveau sur nous ! A croire qu’elle nous suit ! Pas la peine de faire des milliers de kilomètres, elle est là, elle nous guette et intervient toujours au pire moment …
Alors que nous sommes sur la plage, les lifeguard nous demandent d'évacuer les lieux, "a Storm is coming up !"



« Ooookay … You’re talking to me?” (coucou De Niro), c’est pas une petite tempête qui aura raison de nos vacances ! C’est ainsi que nous bravons la pluie et poursuivons nos activités aquatiques comme si de rien n’était.


Nous nous installons maintenant sur la terrasse juste pour narguer « Mauviette » ( le surnom que j'ai donné à cette tempête en hommage à Marty Mac Fly de Retour vers le Futur ) une véritable ludothèque !

Pour la petite histoire, j’avais laissé les enfants faire leur valise lorsque nous sommes partis en 2010 en leur disant « vous prenez ce que vous voulez mais vous n’avez droit qu’à une valise et vous ne devez pas dépasser 21 kgs ». Qu’avais-je dit là ? Marius avait mis 8 kgs de billes !!(vrai de vrai !)
Là, je me dis « 16 ans, c’est bon, le petit a mûri,  pas la peine que je contrôle sa valise » … Je pars confiante ... Et puis je trouve qu’il n’a pas beaucoup d’affaires … Tu m’étonnes il a pris 12 jeux de société !!  Les jeux sont sa trousse de survie à lui ! Et je peux vous dire qu'ils font leur poids ! Et voilà les bêtes :


















Bien lui en a pris et nous organisons un tournoi de jeux de société dans lesquels je ne peux pas dire que j’excelle. Les adversaires se battent pour se mettre à côté de moi lorsqu’il est avantageux d’avoir un maillon faible à ses côtés. Peu m’importe la raison qui les pousse à se battre pour moi, je profite de ces combats fraternels et filiaux avec délice. En tout cas les Richard, préparez-vous à des nuits de jeux ! Et surtout à voir Yann dans tous ses états lorsqu'il gagne !


Après les jeux de société, les jeux de plage ! Pour équilibrer les scores, j’ai acheté des raquettes de plage, là les enfants rigolent moins, je donne le change, Nom Di Diou !


La pluie est persistante en cette saison et nous finissons la soirée au cinéma. Nous savons les cinés américains bien équipés mais celui-là bat tous les records : des sièges individuels plus confortables que nos propres canapés, réglables dans tous les sens ! On croirait s’asseoir dans les sièges de Chandler et de Joey de la série Friends ! (coucou Balabala). On se refait toute la série avec les enfants, c'est du bonheur ! 


De retour nous regardons 2 petits épisodes de Friends et dis moi pas que c'est pas vrai quand je me lève du canapé : des dizaines de piqûres de punaises de lits ! Appelez moi l'agent de voyage ! Est ce qu'on peut passer des vacances tranquilles ? !




Nous sommes vendredi et la semaine à Sarasota s’achève déjà, c’est étrange comme les miles paraissent longs et que les minutes américaines passent si vite …

Un dernier bain de minuit avant le départ pour Hollywood, celui de Floride pas de Californie, notre folie est raisonnable ! Comme dirait Jack Sparrow dans pirates des caraïbes "soit c'est du génie, soit c'est de la folie. Le plus marrant, c'est que le plus souvent ces 2 choses vont ensemble". Allez, s'il faut être génie pour être fou, soyons génies !