mercredi 24 juillet 2019

New York New York !

Romane pense toujours que nous allons en Louisiane et croit que Washington n’était qu’un petit détour. Elle s’installe tout au fond du véhicule pense-t-elle de son propre choix, c’est fou comme la manipulation systémique familiale est redoutable et efficace (Coucou Vanessa). Elle pense donc avoir pris la meilleure place, elle a surtout pris la place la plus éloignée du GPS, ce que nous voulions ! Yes ! Dans son journal de voyage qu’elle me fait lire de son propre chef également (Niark Niark ! çà marche aussi pour çà !), elle écrit « mes parents sont fous, ils ont fait un détour de 14 h de route juste pour voir Washington DC ! Mais çà valait le coup, c’était génial ! Maintenant, nous redescendons comme prévu en Louisiane. »

Au Nord c’était les Colons aurait pu chanter Pierre Bachelet !
Et oui, nous ne descendons pas mais montons à New-York, terre d’accueil des Colons.

Nous arrivons à New Jersey, notre lieu de villégiature. Marius et Charlotte sont en effervescence, ils veulent que la surprise soit parfaite. Ils bandent les yeux de leur sœur et à peine les valises déposées dans notre location que nous partons à la découverte de New-York. Pour cela nous devons prendre le train, cela fait maintenant 30 minutes que Romane a les yeux bandés, ses sens sont en ébullition et à l’affût du moindre indice : après le bruit de la locomotive, elle entend celui des vagues se projeter contre une digue … Mais où sommes-nous ? Se demande-t-elle. Nous faisons maintenant face à NY, la nuit tombe et les gratte ciels brillent de mille feux autant que les yeux de Romane lorsque le foulard tombe enfin … Elle n’ose tellement pas y croire, qu’elle se dit que ce ne peut pas être NY ! Parfois, les rêves deviennent réalité ! She had a dream … 



New-York, terre d’accueil des colons ou devrait-on dire ex terre d’accueil : si la sélection était rude à Ellis Island, seuls 2% des postulants étaient refoulés. Aujourd’hui, c’est plus de 90% des demandes de cartes vertes qui sont refusées : Green Card ou Ellis Island des temps modernes !
Les lieux sont restés intacts et nous imaginons fort bien les conditions de séjours de ces colons venus pour fuir la potatoe famine et la misère pour certains ou faire fortune pour d’autres … A peine arrivés, ils se regroupent par communauté, il faut dire que l’occasion de partage et d’enrichissement mutuel était trop belle …
C’est ainsi que se dessine l’Amérique d’aujourd’hui avec des français du côté de la Louisiane, des irlandais sur la côte Est, des espagnols dans les Etats du Sud  … 



Il en est une autre qui s’est installée aux USA, une française qui a eu la chance d’échapper aux contrôles administratifs et médicaux : the lady liberty !
Lorsque nous sommes venus en 2011, nos amis nous ont pris en photo et nous avons souhaité refaire la même 8 ans plus tard ! Nous prenons exactement la même position, reste à trouver un photographe : 1er essai une américaine, pas cadrée … 2ème essai un jeune européen, trop sombre …  3ème essai : un latino, trop floue … 3/5 de l’équipe souhaite abandonner, seuls restent au front le fils et la mère comme du temps des randonnées de l’autre côté du continent ! Ils aperçoivent un asiatique au loin avec un appareil reflex pas un de ces i phones faisant office de … Marius lui tend aussitôt notre appareil misant tout sur ce dernier cheval ou plutôt jockey vu sa taille, résultat : parfait ! Le touriste asiatique est une valeur sûre.






Nous voguons maintenant vers Time Square, ici plus d’européens, de chinois ou d’américains, juste des consommateurs ! Des dizaines d’écrans publicitaires recouvrent les façades d’immeubles plus gigantesques les uns que les autres. Nous nous croyons dans un mauvais film futuriste où les échanges ne sont que monnaie et produits. Même les femmes utilisent leurs propres corps en guise de panneaux publicitaires.  Qu’il est loin le temps où l’irlandais venait cultiver sa terre et récolter ses betteraves … mais tout n’est pas perdu, une petite lumière nous attire : une table ronde, 2 chaises, 2 joueurs, un jeu vieux de 3500 ans. Le joueur en titre serre la main de Marius, la partie commence. Les coups s’enchainent très vite, c’est un début de partie connu des deux joueurs … Le fou blanc prend le cavalier noir qui prend la tour blanche … la reine blanche se rapproche alors dangereusement du roi noir qui contre-attaque mais en vain : échec et mat pour le petit Ma.
Qu’à cela ne tienne, il a eu le fils, il n’aura pas le père !  Yann parie 5 dollars qu’il gagne ! il la joue fine et demande à changer de place, l’adversaire étonné mais flairplay accepte, la partie commence, les coups s’enchainent, les joueurs sont de bon niveau et la partie s’annonce serrée. Le public afflue, ils sont maintenant une cinquantaine à regarder chaque coup, tout le public est dernière Yann, le jeune frenchie ! il met en difficulté son adversaire qui ne s’y attendait pas, il a pourtant une tête de joueur d’échecs ce petit frenchie ! L’adversaire en titre doit réfléchir et peser chacun de ses coups. Yann sait qu’il est à sa portée, il s’emballe et faillit, il place son cavalier en H5 et le public s’émeut, il sait que le challenger perdra dans quelques coups. C’est décidé il prendra sa revanche à Little Havana contre Stéphane Richard ! (coucou Stéphane).



Si Time Square est le cœur de la société de consommation, Central Park est le poumon vert de New York. Quel bonheur de pédaler dans ce parc qui a sa piscine, ses terrains de base ball, son étang, … Bref, un véritable havre de paix loin du tumulte de Time Square ! A consommer sans modération J
Pour la petite histoire, en 2011, Marius voulait qu’on le prenne en photo sur un rocher de Central Park sauf que nous n’avions pas le temps pour cause d’avion à prendre ! Il a beaucoup pleuré et nous en a voulu pendant longtemps. Il ne se passe pas une année sans qu’il nous dise « Je m’en fous, j’irai à Central Park quand je serai majeur pour me faire prendre en photo sur mon rocher ! ». Here we go, c’est ton jour Marius, enjoy !


Il paraissait beaucoup plus imposant ce rocher quand tu mesurais 1.10 m !!




Yann reçoit un message d’alerte sur son téléphone : alerte météo sur New York, une tempête s’annonce ! What ? Nous sommes montés à NY pour échapper à Barry, l’ouragan de Louisiane et nous voilà pris dans une tempête ! Nous courons vers le métro mais déjà la pluie tombe à fortes gouttes, nous avons 1H30 de trajet : « chef chef, nous sommes perdus ! » aurait dit Jean Lefebvre dans la 7ème compagnie. Nous arrivons trempés dans le métro mais ce n’est rien à côté de ce qui nous attend. Nous sommes maintenant dans le train et l’orage sévit de plus belle, le niveau d’eau a atteint les roues du train. Nous sommes en alerte rouge, le vent se mêle à la pluie et nous devons sortir dans 2 stations … Les éclairs se rapprochent, nous sortons de la gare en courant, il nous reste 1 km à parcourir sous les arbres. Je crie aux enfants de ne pas courir, il semble qu’ils ne reçoivent pas la fréquence de ma voix et tous se débinent comme des furets ! C’est le moment de calculer la VMA (coucou David). Une voiture de police patrouille venant en aide aux citoyens en difficulté, les trottoirs et les rues sont inondés, nos chaussures aussi ! Nous ne sentons même plus la pluie, nos yeux sont fixés sur notre point d’arrivée, le bout de la rue et plus rien d’autre n’existe que ce point. Nous arrivons sains et saufs, mouillés jusqu’à l’os mais heureux ! Quelle tranche de vie ! 3 jours après nos chaussures ne sont toujours pas sèches …



Le ciel est maintenant dégagé, nous pouvons partir visiter le mémorial du 11 septembre. Dès notre arrivée sur site, l’émotion est palpable : des centaines de personnes se recueillent autour des deux piscines construites en lieu et place des tours jumelles. L’eau s’écoule dans un gouffre dont on ne voit pas le fond, écoulement qui rappelle l’effondrement des tours.
Nous pénétrons maintenant dans le mémorial où les portraits de chacune des 3000 victimes sont exposés. Nous sommes saisis par les images d’horreur mais aussi d’élans solidaires.  En ce même jour nous assistons tout à la fois à ce que l’homme peut faire de pire et de mieux. Un jeune fils écrit à sa mère pour la rassurer « je vais bien je suis dans la tour 2, c’est la tour 1 qui est touchée » oui mais quelques minutes plus tard, la 2ème tour s’effondrera … Nous entendons également des échanges radios des forces de police, des pompiers … Tous mobilisés. La fin du musée est consacrée à la montée du terrorisme et à la manière dont les 19 terroristes ont pris possession des avions.
Nous ressortons émus de ce mémorial, des images, des messages et des bruits gravés à jamais.


Une des 4 tours reconstruites

Un petit tour sur le pont de Brooklyn … 







Nous terminons notre périple par la visite de la bibliothèque de New York : prestigieux bâtiment. On aurait presque envie de lire J




Encore un petit tour à la gare de New York et nous voilà de retour dans le New Jersey.




Nous reprenons la route demain pour une vingtaine d’heures, autant dire qu’il va falloir recharger les portables et préparer des nouvelles rubriques de baccalauréat ! Gros mots çà marche bien et avec toutes les lettres : hein Titou et Raph ? !!

Prochain rendez-vous : Siesta Beach, la plus belle plage de Floride.




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