Nous
nous arrêtons au sud de Washington pour y passer la nuit en espérant que
l’accueil de l’hôtel est bien ouvert … Une charmante hôtesse pour le
plaisir de Yann nous accueille avec son plus grand sourire, la roue
tournerait-elle ? Espoir vite déchu lorsqu’elle nous annonce que la
piscine est fermée et que nous découvrons la chambre meublée de 2 lits doubles
de petite taille (alors qu’aux USA la grande majorité des hôtels offrent des
king size), nous ne pouvons donc pas dormir à 3 dans l’un des lits. Bref nous
avons réservé pour 5 adultes et nous voilà avec 4 couchages sans possibilité
d’extrabed. « Je vais lui faire ravaler son sourire à l’autre, aux 4 coins
de Washington qu’on va la retrouver éparpillée par petits bouts façon puzzle,
elle va voir qui c’est Nadia » comme dirait Bernard Blier. Mais la vie
n’est pas un film et en bonne mère et épouse que je suis, j’ai dormi à même le
sol avec pour seul matelas une couette et pour table de nuit une valise ornée
d’un petit verre d’eau du robinet au cas où la soif me prendrait dans la nuit
noire …
Il
est 7 h du matin nous sommes partis pour au moins 18 heures de route enfin
surtout Yann ! A peine installés dans la voiture que tous les 4 nous
reprenons nos rêves là où ils s’étaient arrêtés … C’est à 1 h 00 du matin que nous
ouvrons les yeux et découvrons notre belle villa de vacances. « C’est
passé vite le trajet » pense-je, "quel repos, ces 18 h de silence ! Je ne les ai pas vues passer » pense yannou !! Pff comme si je parlais beaucoup ... et
c’est avec une excitation non dissimulée que nous ouvrons la porte d’entrée impatients de
visiter les lieux ! Je vous laisse découvrir en direct live messieurs
dames :
Et
alors le must du must !! Des lampes
chauffantes juste à la sortie de la douche, pas besoin de serviettes,
« c’est énooorme ! » comme dirait Fabrice Luccini.
Le
lendemain nous nous précipitons à la plage, la plus belle plage des USA
paraît-il … Déjà le sable est prometteur et sa douceur ne laisse pas
indifférents nos pieds que nous avons libérés de nos chaussettes, baskets et
autres sandales … Nous pourrions passer des heures à fouler ce sable dont la
parfaite température n’est pas sans rappeler les pierres chauffantes utilisées
dans les salons de massage. Mais l’appel de la mer est plus fort que ce massage
plantaire et nous nous installons tels de bons américains avec nos chaises de
plages et nos parasols.
A
peine la dernière chaise installée, que se produit l’imprévisible !! Une amie de Charlotte qui plus est
ex élève de Yann, se présente à nous ! Comment est-il possible de
rencontrer une copine du Mans à Siesta Beach ? !! Nous immortalisons
tout de suite le moment et dans l’excitation, les filles montent les marches du
Lifeguard et demandent à être prises en photo à ses côtés ! Sa réaction
dépasse alors leurs espérances et elles redescendent les marches avec l’instagram
et le numéro de téléphone du Lifeguard dénommé Nathan … Après « A nous les
petites anglaises ! », « A nous les petites
françaises ! » ! Aaaah !
Les hommes … (coucou Michel Houellebecq dont je ne citerai pas les mots, ce blog étant pour tout public !).
Nous
coulons des jours heureux et prenons le temps de ne rien faire, à l’ombre des
palmiers ornant la terrasse. Enfin, nous profitons … Les bruits de Timesquare
se sont tus, les bavardages des élèves estompés, les consignes des profs sur le
tableau effacées, alors c’est donc cela la plénitude ? Hum … c’est vrai
que c’est pas mal (merci André Comte Sponville).
Une
petite pensée pour notre Charlotte qui ne ressentira pas cet été ce sentiment
de plénitude, travail oblige … P … de
prépa ! Bon, on peut dire que c’est un peu les vacances quand même :
elle ne travaille que 8 h / jour contre 12 habituellement ! Yann toujours
solidaire l’accompagne, le labeur est moins douloureux à 2 : « prenez
de la peine » disait la Fontaine, Mouais …Même au petit dej ça bosse …
Selon André, nous ne vivons ces moments de
plénitude que très rarement et ils sont de courte durée ! CQFD : la
tempête s’abat à nouveau sur nous ! A croire qu’elle nous suit ! Pas
la peine de faire des milliers de kilomètres, elle est là, elle nous guette et
intervient toujours au pire moment …
Alors que nous sommes sur la plage, les lifeguard nous demandent d'évacuer les lieux, "a Storm is coming up !"
« Ooookay
… You’re talking to me?” (coucou
De Niro), c’est pas une petite tempête qui aura raison de nos vacances !
C’est ainsi que nous bravons la pluie et poursuivons nos activités aquatiques
comme si de rien n’était.
Nous
nous installons maintenant sur la terrasse juste pour narguer « Mauviette »
( le surnom que j'ai donné à cette tempête en hommage à Marty Mac Fly de Retour vers le Futur ) une véritable ludothèque !
Pour
la petite histoire, j’avais laissé les enfants faire leur valise lorsque nous
sommes partis en 2010 en leur disant « vous prenez ce que vous voulez mais
vous n’avez droit qu’à une valise et vous ne devez pas dépasser 21 kgs ».
Qu’avais-je dit là ? Marius avait mis 8 kgs de billes !!(vrai de vrai !)
Là,
je me dis « 16 ans, c’est bon, le petit a mûri, pas la peine que je contrôle sa valise »
… Je pars confiante ... Et puis je trouve qu’il n’a pas beaucoup d’affaires …
Tu m’étonnes il a pris 12 jeux de société !! Les jeux sont sa trousse de survie à
lui ! Et je peux vous dire qu'ils font leur poids ! Et voilà les bêtes :
Bien lui en a pris et nous organisons un tournoi de jeux de société dans lesquels je ne peux pas dire que j’excelle. Les adversaires se battent pour se mettre à côté de moi lorsqu’il est avantageux d’avoir un maillon faible à ses côtés. Peu m’importe la raison qui les pousse à se battre pour moi, je profite de ces combats fraternels et filiaux avec délice. En tout cas les Richard, préparez-vous à des nuits de jeux ! Et surtout à voir Yann dans tous ses états lorsqu'il gagne !
Après
les jeux de société, les jeux de plage ! Pour équilibrer les scores, j’ai
acheté des raquettes de plage, là les enfants rigolent moins, je donne le
change, Nom Di Diou !
La
pluie est persistante en cette saison et nous finissons la soirée au cinéma.
Nous savons les cinés américains bien équipés mais celui-là bat tous les records :
des sièges individuels plus confortables que nos propres canapés, réglables
dans tous les sens ! On croirait s’asseoir dans les sièges de Chandler et
de Joey de la série Friends ! (coucou Balabala). On se refait toute la série avec les enfants, c'est du bonheur !
De retour nous regardons 2 petits épisodes de Friends et dis moi pas que c'est pas vrai quand je me lève du canapé : des dizaines de piqûres de punaises de lits ! Appelez moi l'agent de voyage ! Est ce qu'on peut passer des vacances tranquilles ? !
Nous
sommes vendredi et la semaine à Sarasota s’achève déjà, c’est étrange comme les
miles paraissent longs et que les minutes américaines passent si vite …
Un
dernier bain de minuit avant le départ pour Hollywood, celui de Floride pas de
Californie, notre folie est raisonnable ! Comme dirait Jack Sparrow dans pirates des
caraïbes "soit c'est du génie, soit c'est de la folie. Le plus marrant, c'est que le plus souvent ces 2 choses vont ensemble". Allez, s'il faut être génie pour être fou, soyons génies !
Je ne sais pas si la famille Richard a bien fait de prévoir vous retrouver, tellement la poisse semble vous poursuivre. Moi, à leur place, je déclarerai forfait. S'il faut trouver des remplaçants pour les billets d'avion, je pense que je trouverai des volontaires.
RépondreSupprimer